Syrie: après les frappes occidentales, quelle stratégie?

« Mission accomplie » pour Donald Trump suite aux frappes sur la Syrie vendredi soir, menées conjointement par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Une ligne que ne partage pas tout à fait Paris qui souhaite au contraire capitaliser sur ces frappes coordonnées pour relancer la machine diplomatique sur le dossier syrien.

Avec notre correspondante à New YorkMarie Bourreau

La machine s’était grippée du fait des vetos successifs de Moscou sur la Syrie et des processus politiques parallèles à Sotchi et Astana. Paris entend reprendre l’initiative sur le front diplomatique et montrer aux Américains que cette fermeté signalée par les frappes doit être suivie d’effet, confirme l’ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre : « Ces frappes sont une réponse nécessaire au service du droit et au service de notre stratégie politique pour mettre un terme à la tragédie syrienne »

Paris a annoncé travailler à un nouveau projet de résolution pour trouver une issue à la crise syrienne sur les trois sujets clés du chimique, de l’humanitaire et du politique.

Nikki Haley, l’ambassadrice américaine, a éludé le sujet : « Notre stratégie en Syrie n’a pas évolué (…) J’ai parlé au président et il m’a dit : »Si le régime syrien utilise de nouveau des gaz toxiques, les Etats-Unis sont prêts à dégainer ». Quand notre président désigne une ligne rouge, le président applique cette ligne rouge. »

Washington, qui avait annoncé il y a quelques jours vouloir se désengager de Syrie, reste donc sur sa ligne : fermeté sur l’usage d’armes chimiques, mais pas de stratégie politique de sortie de crise pour le moment.

La logique serait que des négociations reprennent (…) Une occasion serait la visite du président Macron en Russie à la fin du mois de mai

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