Second tour de l’élection présidentielle : Soumaila Cissé joue son va tout

Il pouvait se targuer d’être mieux loti que ses pairs à l’entame de la campagne présidentielle avec l’alignement à ses côtés de grandes figures de la politique du pays et l’activiste Ras Bath. Ingénieur informaticien de son Etat, Soumaila Cissé devra s’assurer ce crédit qui rassure l’opinion publique plus que le legs d’un régime qui est loin d’être irréprochable. L’homme qui nourrit l’espoir d’un Mali gagnant à son avènement au pouvoir se veut être le nouveau venu dont le passé n’est entaché d’aucune indélicatesse.

Un crédit ne que réfutent d’aucuns en tenant pour fait que cet ex baron du régime Alpha Oumar Konaré à la silhouette dodue originaire de Nianfuké dans la région de Tombouctou n’a eu pour fière chandelle que son passage à la tête de la commission de l’UEMOA.

Beaucoup espèrent qu’il apportera un substantiel souffle à l’économie nationale. Son parcours que ses proches disent qu’il s’est construit au cours de sa carrière professionnelle en fait l’une des personnalités les plus influentes du pays. L’assurance à peine cachée, Soumi espérait une victoire au premier tour de la présidentielle, dopé par les promesses d’une alliance forte pour changer la donne. Ce qui devrait se formaliser dans les urnes s’est révélé une chimère. Un second tour devant départager inéluctablement les deux challengers arrivés en tête de ce premier round. Et dans ce scénario, loin de la sérénité des acteurs politiques ayant participé au premier tour, le candidat de l’alliance « restaurons l’espoir » croit dur en ses chances de l’emporter, arguant que le report de voix de la majorité des candidats sur son adversaire n’influencerait pas si tant le scrutin. Chantre du renouveau malien, l’hypothèse vaut son pesant d’or et seuls les électeurs pourraient arbitrer le duel du dimanche 12 août prochain.

La réalité du terrain

Soumaila Cissé entend, à travers son projet de société, écrire une nouvelle page de la vie de son pays. Faire en sorte que le Mali entre dans une nouvelle ère de gouvernance où l’administration est davantage au service des populations et évolue au rythme des entreprises.
«L’administration ne doit plus constituer un boulet au pied des entreprises, mais plutôt le facilitateur de la vie de ces entreprises », note-t-on dans les lignes de cette vision qui se veut prospective et orientée vers la croissance. Une ère où la corruption et le népotisme n’auront aucune place. « La corruption est un délit, une atteinte à la démocratie et un obstacle majeur au développement du Mali. Il faudra dans la perspective de la lutte contre la corruption accélérer la numérisation de l’administration », croit-il.

Pour ce second tour, Soumaila Cissé devra s’assurer ce crédit qui rassure l’opinion publique
Face à un électorat qui est loin d’être acquis derechef à la cause du président de la République parce que le sachant au crépuscule de son mandat, l’homme devra en ajouter davantage aux atouts que constituent les alliances d’alors pour opposer un non au referendum constitutionnel à sa cause. Le pouvoir d’IBK s’acheminant mal an bon an vers sa fin et face à la volonté de certains de voir s’opérer une alternance au sommet de l’Etat, la tâche s’annonce herculéenne pour le Chef de file de l’opposition.
Rien n’est gagné d’avance pour le candidat de l’Alliance dite restaurons l’espoir surtout que le K.O tant annoncé a fait chou blanc et que le ralliement de la majorité des candidats engagés dans la course à la Coalition de la Rupture portant son adversaire n’augure pour lui, rien de rassurant.

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