Promesses de sanctions contre les acteurs du blocage du processus de paix au mali : Quel crédit accordé aux menaces de l’ONU ?

A plusieurs reprises, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a décidé de prendre des sanctions contre les acteurs du processus de paix qui entravent sa mise en œuvre effective. Après tout, jamais une sanction est tombée contre un acteur.

Dans un communiqué, publié après la 73e Assemblée Générale de l’ONU, les signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation  nationale au Mali ont désormais six mois pour sa mise en œuvre intégrale. «A défaut, des sanctions seront prises contre chaque partie signataire constituant un obstacle», affirme-t-on dans le document.

Cette nouvelle mesure a été prise lors de la 73e session de l’ONU où les différentes parties signataires ont conclu un nouveau document dénommé « Pacte pour la paix ».

Toujours, selon le document, cette date de 6 mois prend effet à compter de la date de l’investiture du Président de la République, fraichement réélu. Et les différentes parties devront rendre compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Signé en 2015, à Bamako, le présent Accord de paix et de réconciliation nationale a toujours accusé des retards dans son application sur le terrain. Tantôt, ce sont les Groupes armés qui bloquent le processus pour non satisfaction de leurs doléances ; tantôt, c’est le Gouvernement qui est accusé pour son manque de volonté.

Un peu plutôt, le Conseil de Sécurité de l’ONU avait publié un Rapport dans lequel certains Groupes Armés seraient à l’origine de la lenteur du processus de paix au Mali. Parce qu’ils auraient des relations avec des mouvements terroristes qui ont perpétré des attaques contre l’Armée malienne, les forces Barkhane et les casques bleus de la MINUSMA.

A Goundam, le jeudi dernier, vers 19h20, cinq Hommes armés ont tenté de s’attaquer au camp de la Garde nationale. Après des échanges de tirs nourris, les assaillants ont été repoussés par les éléments de la Garde nationale qui étaient en faction à la résidence du Préfet. «Si l’identité des assaillants n’a pas été connue, la complicité des différents groupes armés dans la zone n’est pas à écarter», selon une source locale.

Cette connivence de certains Groupes Armés signataires de l’Accord de paix avec des terroristes est avérée, selon des sources locales proches des mouvements armés dans le Nord du pays.

«Le Conseil de Sécurité de l’ONU, initiateur des sanctions, n’a jamais mis en œuvre ses différentes mesures de sanctions bien que ceux qui constituent l’obstacle au processus de paix soient connus», déplore un observateur indépendant.

Le pacte pour la paix, signé par les différentes parties, engage chacun à accélérer les travaux pour la mise en œuvre de l’Accord de paix. Toutefois, du côté des états major militaires, des Groupes Armés estiment que ce délai de 6 mois n’est pas tenable.

Habi Sankoré

Source: Le Soft

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