Projet de Loi de finances 2019 : La tendance haussière se maintient

Des recettes aux dépenses et par conséquent le déficit, c’est une augmentation sur toute la ligne qu’il ressort du projet de loi de Finances 2019 avalisé par le conseil des Ministres. Pour combler l’énorme différence budgétaire entre les recettes et les dépenses, les ressources sont attendues d’aides budgétaires extérieures et d’emprunts obligataires.

Sur présentation du ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, le Conseil des Ministres, réuni en session ordinaire, le 19 septembre 2018, a adopté le projet de loi portant loi de finances pour l’exercice 2019.Il s’agit projet plus qu’ambitieux, à la limite audacieux accusé de triples augmentations.

En effet, au titre de l’exercice 2019, il ressort que les prévisions recettes budgétaires s’élèvent à 2 023 milliards 150 millions de FCFA contre 1 957 milliards 625 millions FCFA en 2018, soit une augmentation de 3,35%. Pour le même exercice, les dépenses s’élèvent à 2 410 milliards 400 millions de FCFA contre 2 330 milliards 778 millions de FCFA dans le budget de 2018, soit une augmentation de 3,42%. Mais à l’instar des précédentes lois de finances, le projet de budget 2019 présente un déficit de 378 milliards 250 millions de FCFA contre 373 milliards 153 millions de FCFA dans le budget de 2018, soit une augmentation de 3,78%. Ce déficit reste à la merci des acteurs aléatoires. Il sera comblé en effet par les ressources attendues des aides budgétaires extérieures et la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts obligataires émis par le trésor public.

A signaler que le projet de budget 2019 a pris en compte les recommandations de l’UEMOA sur la gestion des finances publiques ainsi que les incidences des orientations de l’action gouvernementale, notamment l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la réforme des forces armées et de sécurité, l’opérationnalisation des nouvelles régions, l’amélioration des conditions de travail des agents de l’Etat par l’octroi d’avantages, le renforcement des crédits alloués au développement de l’agriculture et des autres secteurs sociaux, les objectifs de croissance et de création d’emploi, etc.

Il ne reste donc – pour son application –  que l’Hotel des Finances obtient l’onction des députés de la 6è législature conformément à la Constitution de 1992.

Amidou Keita

Source: Le Témoin

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