Opinion : A propos du livre « Les Rebellions au nord du Mali, des origines à nos jours » de Choguel K. Maïga

«Au nom de Dieu le Miséricordieux, et paix et la prière soit sur le Messager d’Allah»

J’essaye d’apporter ma vision, en m’obligeant de refouler tout sentiment politique et partisan au débat sur la nécessité de création de régions.

D’abord j’ai l’impression que ce débat a trouvé dans le livre de Choguel, une certaine inspiration. Ce livre m’a donné l’impression que, loin de tracer des faits historiques, cherche plutôt à prouver que l’histoire n’est pas finie et donner une orientation pour la finir. Dans cette logique, ce qui semble être la partie historique serait plutôt une thèse qui justifie certaines dispositions pour déjouer le « complot ». Dès lors, il va de soi que l’auteur se donne le rôle d’acteur et moins celui d’historien désintéressé (d’ailleurs qu’il n’est pas) dans une dynamique selon lui, cohérente qui date d’avant l’indépendance. De ce fait, il n’est pas loin d’un Iyad des années 90, bien que la méthode soit différente. Aussi, la multitude de « lancement » de son livre lui donne plutôt une dimension de tract.

Quant au « crie de cœur » de Mr. Abdel Kader Maiga, qu’il veuille bien me croire que j’aborde sans préjugé, mais plutôt dans un débat qui mérite bien d’être mené sans position, ni idée fixe. Nous sommes dans un pays qui a opté pour «la sensibilisation des populations» à accepter les décisions plutôt que les débats pour se les approprier. Ce que mon frère Maiga sent aujourd’hui est le même  qu’ont ressenti les « nomades » avant, que certains d’entre eux ont voulu en accuser les « sédentaires ». Tout cela est la résultante d’un manque par l’Etat central de gestion et d’aménagement du territoire de façon progressive. Le mal s’est cumulé, les réparations seront parfois sous pression et cela cause des perturbations qu’il faut gérer.

Croire qu’on peut hiberner de toute administration 323 000 km sans des conséquences surtout dans la situation qui est la nôtre est une aberration et un manque suicidaire de vision.

Au contraire, on peut impulser cette dynamique au détriment de beaucoup d’aspects de l’accord qui sont factices pour les populations.

L’approche tendant à opposer le droit citoyen des populations à partir de leur mode de vie qui vous amène sans le vouloir j’espère bien, plutôt dans des classes sociales, obstrue le champs de réflexion, et vous fait croire à un impact politique sectaire, mais cela est possible si et seulement si on commet encore l’erreur d’arrêter la dynamique.

On a toujours tendance, comparaison dit-on n’est pas raison, à s’expliquer pourquoi certains pays sont mieux administrés que le nôtre.

A titre d’exemple: 1. Sénégal, superficie 196 722 km2, 14 régions. 2. Burkina, superficie 274 000 km2, 13 régions. 3. Côte D’Ivoire, superficie 32 24 62 31 km2 , 31Regions.

La Mauritanie, 12 régions et 6 en création….

Donc, je pense, Cher Maiga, il est plus positif de maintenir la pression pour corriger les petits désagréments de cette dynamique de gestion des populations en leur apportant les conditions de développement à la base, que de chercher à  maintenir une conjoncture de conflit d’intérêt inappropriée, stérile et sans lendemain.

La solution corrective de ton ressenti est de rajouter d’autres régions et cela s’explique aisément pour restaurer l’équilibre de représentation de population.

L’état se refugiera toujours dans la logique de moyens financiers sans oublier qu’il y’a aussi des aspects de représentativité, de gestion administrative et l’obligation de sacrifice et de renoncement à certaines dépenses de prestige, au profit des infrastructures de base des populations qui ont tant souffert.

Rawani Ahmed Bouya 

22 Septembre

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