Nouveau gouvernement : pour une mission spéciale

Attendus depuis des jours, les membres du gouvernement Boubou Cissé sont désormais connus. Une équipe de 38 membres issus des différents groupements politiques ayant signé l’accord politique de gouvernance et dont la principale mission sera de sortir le pays de l’ornière.

 Ils doivent dans un premier temps pouvoir répondre à la demande des Maliens désappointés par une crise sociale émaillée de grèves et de revendications de tout genre. Sila notion de partage de gâteau a été respectée dans la composition de ce gouvernement, les ministres doivent en revanche respecter les directives établies par l’accord politique de gouvernance.

Faute de quoi, l’histoire retiendra qu’ils sont les premiers responsables du naufrage de la nation malienne. Bien que des voix se lèvent çà et là, choisissant les mots pour qualifier, ce gouvernement de pléthorique ; les partisans du scepticisme auraient dû comprendre qu’il s’agissait là d’un gouvernement de mission au regard de la situation actuelle du pays. C’est la raison pour laquelle un accord politique de gouvernance a été proposé.

Ce document proposé par les partis politiques est une sorte de gouvernail qui détermine la démarche à suivre pour une équipe gouvernementale dont la principale mission sera de sortir le peuple malien de l’ornière. Une mission aussi ardue pour une équipe dont les membres doivent se défaire de leurs appréhensions et envies personnelles et se consacrer à l’essentiel : le Mali d’abord.

Après plusieurs jours de négociations, les politiques du Mali, exceptés le principal parti de l’opposition, l’URD, et autres radicaux, ont pu se mettre d’accord pour participer au gouvernement dirigé par Dr.  Boubou Cissé, sixième du genre sous l’ère IBK. Et ce après un accord politique de gouvernance auquel ils ont tous adhéré, puis signé, signifiant dès lors leur adhésion à la volonté politique du président de la République d’unir les fils du Mali autour de la cause nationale.

Ainsi, le nouveau gouvernement, sous la conduite du Premier ministre Dr. Boubou Cissé, a pour missions principales : l’organisation d’un dialogue politique inclusif; la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger ; la conduite des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales, la révision de la Constitution du 25 février 1992, la réforme électorale et le découpage territorial.

À ces différentes missions, s’ajoutent la stabilisation du centre du pays et la lutte contre le terrorisme ; l’organisation des consultations référendaires, des élections législatives, locales et régionales dans les délais qui seront convenus lors du dialogue politique inclusif.

Des missions complexes les unes que les autres dans un environnement d’incertitudes y compris la pression et les exigences internationales dont doit pouvoir se dépêtrer le gouvernement afin de jouer son véritable rôle de sauvetage de la Nation malienne.

 Par ailleurs, bien que la signature de l’accord politique de gouvernance soit l’expression de l’adhésion des signataires au principe du dialogue politique inclusif, dans l’intérêt d’une nation à la recherche de solutions de sortie de crise, certains esprits restent sur leur faim.

Et ce, du fait que l’accord serait porté par un Premier ministre non politique. Dans tous les cas, le fait de réussir à réunir les politiques autour de la cause nationale est une première victoire dont doit se vanter le Premier ministre Dr. Boubou Cissé.

F. Doza

Nouvelle Libération

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