Mali : Les grandes lignes des mesures budgétaires en 2019

Pour l’année 2019, d’importantes mesures budgétaires ont été annoncées par le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga.

Entre autres mesures, le PM a annoncé la suppression de la TEJ et la TFP pour réduire les charges sur le salaire en vue de favoriser la création d’emploi et la formalisation de l’économie. L’impact budgétaire s’élèvera à 8 milliards FCFA. S’y ajoutent le recrutement d’environ 8000 fonctionnaires (Civils et militaires) pour 15 milliards FCFA, la proposition d’amélioration de la grille de la fonction publique pour 5,8 milliards FCFA dont le taux moyen d’augmentation est de 9 pour cent pour la catégorie A, 8% pour la catégorie B2, 9% pour la catégorie B1 et 21% pour la catégorie C, soit une augmentation en moyenne en point d’indice de 65 pour la catégorie A, de 37 points pour la catégorie B2, de 36 points pour la catégorie B1 et de 58 point pour la catégorie C.

Aussi, l’Etat procédera au financement des travaux à haute intensité de main d’œuvre pour l’entretien routier et le curage des caniveaux pour 32 milliards FCFA, à l’amélioration de la nutrition à travers la distribution alimentaire d’environ 10 mille tonnes pour 3 milliards, à la réalisation d’infrastructures d’adduction d’eau (forages équipés de pompes solaire) pour é milliards FCFA. Sans oublier le renforcement et amélioration du plateau technique des structures sanitaires (Gabriel Touré, Point G, Polyclinique de Kati) pour environ 18 milliards FCFA, et le maintien des efforts budgétaires en faveur de l’agriculture et de l’investissement : le ratio de 15% des dépenses budgétaires allouées au secteur de l’agriculture maintenu et le niveau de l’investissement reste solide dans le budget 2019. En effet, malgré la baisse du financement extérieur des projets BSI, le Gouvernement a augmenté les investissements sur les ressources intérieures, passant de 280 milliards à 403 milliards environ.

Dans le souci de booster le secteur privé et industriel, le Gouvernement a procédé à l’adoption de mesures visant à améliorer la compétitivité des produits industriels manufacturés localement, à travers la fiscalité (sur au moins 12 produits industriels), et l’adoption de mesures d’orientation de la commande publique vers les petites et moyennes entreprises et la production nationale dont la préférence est accordée aux entreprises nationales ou la production nationale (25% de préférence nationale et 5% de préférence artisanale) pour des marchés non soumis aux exigences communautaires (UEMOA) et le potentiel est de 65 milliards sur la base des statistiques des marchés passés en 2017.

Afin de poursuivre le Programme d’urgence présidentiel d’urgences sociales, le Gouvernement mettra en œuvre un ensemble de mesures et d’actions au bénéfice des populations, particulièrement des plus vulnérables dans les domaines de la santé, du désenclavement, de l’éducation, l’accès à l’eau, à l’électricité et à l’emploi.

Le Gouvernement procédera par ailleurs à la réduction du train de vie de vie de l’Etat, notamment l’instauration de mesures concourant à la rationalisation des dépenses publiques (voyages, parc auto, carburant, produits alimentaires …).

Les mesures s’étendront également à la commande publique et au renforcement des services régaliens de l’Etat, précisément la Justice, l’administration territoriale, les Affaires étrangères. Il en sera de même pour l’accroissement de l’offre éducative surtout l’accessibilité et qualité de l’enseignement (formation continue, école coranique et de proximité, recherche et innovation scientifique.

Enfin, 2019 sera marquée aussi par la conférence sociale en vue de refonder le dialogue avec les partenaires sociaux et de parvenir à un nouveau pacte social sur des bases justes, inclusives et durables.

CYRIL/ Icimali.com

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