Mairie du district de Bamako: LA SITUATION FINANCIÈRE N’EST PAS RELUISANTE

Sur une prévision de 24,820 milliards de Fcfa de recettes, seulement 5,861 milliards de Fcfa ont été réalisés à la date du 1er janvier au 31 mai 2019.

La mairie du district de Bamako a tenu, mardi dernier, sa 2è session ordinaire au titre de l’exercice 2019. L’ouverture des travaux était présidée par le 1er adjoint au maire du district, Hari Makan Keïta. Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre de sept jours. Il s’agit, entre autres, de la situation financière de la mairie centrale, de l’assainissement (balayage, curage des caniveaux et embellissement de la ville) et de la convention des maires de l’Afrique subsaharienne.
Dans son discours d’ouverture des travaux, Hari Makan Keïta a présenté la situation globale de l’exécution du budget de 2019 de la mairie du district, du 1er janvier au 31 mai. De son exposé, il ressort que 5,861 milliards de Fcfa de recettes ont été réalisés sur une prévision de 24,820  milliards de Fcfa. S’agissant des dépenses, 5,987 milliards de Fcfa ont été exécutés sur une prévision chiffrée à 24,820 milliards de Fcfa.
Selon le 1er adjoint au maire du district, ce bilan peu reluisant démontre que la situation financière est loin d’être satisfaite. Ainsi, a-t-il exhorté, les services d’assiette à plus d’engagement et d’imagination afin d’améliorer les recettes de la marie centrale. Par ailleurs, il a souligné que la mairie déploie actuellement de gros efforts pour réduire les risques d’inondations en perspective dans la ville de Bamako. Pour cela, des actions de curage de caniveaux, de collecteurs et de traversées sous chaussées sont engagées, pour un coût total de 2,791 milliards de Fcfa, a précisé Hari Makan Keïta.
En outre, le 1er adjoint au maire a déclaré que l’assainissement de la capitale a été et demeure une priorité pour les autorités du district. Seulement la tâche n’est pas facile. «Avec plus de 3 000 000 d’individus, Bamako produit par jour 1 620 tonnes de déchets et moins de 21% sont évacués par Ozone, malgré l’appui non négligeable de la Direction des services urbains, de voirie et d’assainissement (DSUVA) », a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Keïta a évoqué les défis liés à la démographie sur le continent africain, dont la population urbaine atteindra 1,26 milliard d’habitants en 2050. Les villes africaines, selon lui, doivent répondre à ces défis pour pouvoir donner un avenir durable à leurs citoyens et pour garder basses les émissions de gaz à effet de serre. C’est dans ce contexte que la Commission européenne a lancé la convention des maires en Afrique subsaharienne (CoM SSA), afin de soutenir les villes à faire face à ces défis.
Concrètement, il s’agit d’appuyer ces villes à augmenter leurs capacités de planification et leur fournir une plateforme où elles peuvent partager des pratiques.
Pour Hari Makan Keïta, la CoM SSA s’est inspirée du succès de la Convention des maires d’Europe (CoM Europe) qui réunit 6700 municipalités dans la lutte contre le changement climatique.

Aminata DIALLO

Source: L’Essor/Mali

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