Élection présidentielle de juillet prochain : Le parti SADI favorable au report du scrutin

Le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) a organisé une conférence de presse le mercredi 20 juin dernier au Palais des Sports. Objectif: informer l’opinion nationale et internationale de la saisine par le parti, de la Cour de Justice de la CEDEAO pour l’annulation de la nouvelle loi électorale et exprimer son inquiétude sur le bon déroulement du processus électoral dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao, Kidal, Ménaka et Kayes. La conférence était animée par Dr Oumar Mariko, président du parti.

Le parti SADI est favorable au report de l’élection présidentielle du  29 juillet prochain. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par les responsables du parti le mercredi 20 juin dernier. Aussi, le parti a saisi la Cour de Justice de la CEDEAO contre la nouvelle loi électorale tout en exprimant son inquiétude sur le bon déroulement du processus électoral dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao, Kidal, Ménaka et Kayes. Toute chose qui, selon les responsables du parti, présente des germes d’une contestation après les résultats. C’est ce qu’a fait savoir Dr Oumar Mariko, président du parti à la faveur de cette conférence de presse. Il avait à ses côtés, le député  Amadou Araba Doumbia, Me Mariam Diawara, Me Issa Coulibaly et Dr Allaye Bocoum. C’était en présence de l’Ambassadeur du Venezuela au Mali.

Le caractère non inclusif du processus d’élaboration de la nouvelle loi électorale, son caractère permettant la circulation de deux types de cartes d’électeurs, la notion d’assesseurs pris en charge par l’Etat, la limitation du nombre d’électeurs à 50 par bureau de vote sont, entre autres, les raisons évoquées par  Dr Oumar Mariko pour demander à la Cour de Justice de la CEDEAO, l’annulation de la nouvelle loi électorale pour l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.

Selon Oumar Mariko, lors du processus d’élaboration de la dite loi, le groupe parlementaire ADP Maliba-SADI n’a jamais été consulté encore moins associé à quoi que ce soit.

« Lors du vote de la nouvelle loi à l’Assemblée nationale, l’opposition solidairement a proposé une dizaine d’amendements qui ont été rejetés et s’est opposée à une dizaine introduits par la majorité qui ont été adoptés. Nous avons été désagréablement surpris par l’attitude de nos camarades de l’opposition qui ont décidé de s’abstenir lors du vote pour l’adoption de la nouvelle loi électorale », a expliqué le président du parti SADI. Avant de préciser que les deux voix qui ont voté contre sont de son parti dont les autres élus se trouvaient en mission.

A en croire Dr Oumar Mariko, le fait d’avoir deux types de cartes d’électeurs, la carte Nina et celle dite biométrique présente des facteurs qui créent la confusion et favorisent la contestation. D’après lui, ce système hybride est potentiellement porteur de fraudes.

«Les candidatures à l’élection présidentielle sont individuelles et le fait de prendre en charge seulement les assesseurs pour deux candidats est une injustice flagrante à moins qu’il s’agisse déjà d’un début de codification de la bipolarisation de fait de notre espace politique entre le RPM et l’URD », a-t-il indiqué.

Plus loin, Oumar Mariko dira que la limitation du nombre d’électeurs minimum à 50 par bureau de vote est une mesure qui n’a fait l’objet d’aucune évaluation pour apprécier le nombre de personnes qui seront concernées. Pour lui, cette mesure entraînera l’exclusion des hameaux et campements qui sont habités par les concitoyens généralement les plus démunis.

Par ailleurs, le président du parti SADI n’a pas caché son inquiétude pour la bonne tenue des élections le mois prochain dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao, Kidal, Ménaka et Kayes. Les raisons évoquées par l’élu de Kolondièba sont la situation sécuritaire dans ces zones qui est caractérisée par des affrontements permanents entre les forces armées maliennes et les groupes terroristes et le phénomène des affrontements inter-communautaires.

« Le recours fréquent des groupes terroristes aux explosifs improvisés, la présence de plusieurs acteurs armés non étatiques font qu’aucune campagne électorale n’est possible dans ces zones que dans les centres urbains. L’absence de l’administration dans plus de 75 arrondissements ne permet pas d’envisager la tenue d’un scrutin sur la totalité du pays. Nous savons par expérience que l’insécurité en période électorale profite toujours aux gouvernants », a-t-il laissé entendre.

Moussa Sékou Diaby

Source: Le Tjikan

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