Edito : La Peine de mort, une autre épine dans le pied d’IBK ?

Depuis la chute de Moussa Traoré, ce sont les gens de Gauche qui se succèdent au pouvoir. La Gauche est contre la peine de mort. Ils n’ont pas osé enlever la peine de mort de la constitution, mais elle n’est jamais appliquée. Il n’en est pas question tant que les gauchistes seront aux commandes du pays. Or, l’Islam, toutes les religions et toutes les civilisations de l’humanité, ont instauré et appliquée la peine de mort. Après l’assassinat de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré (chose qui était à la Une de toutes les mosquées lors des prières de vendredi), un très proche du président du Haut conseil islamique du Mali (Hcim), Mahmoud Dicko, les imams des différentes mosquées prônent désormais l’application de la peine de mort au Mali. Le Collectif des associations musulmanes du Mali a organisé un meeting populaire au Palais de la Culture pour solliciter auprès du gouvernement l’application de la peine de mort au Mali. Une nouvelle épine dans le pied du président de la République et de l’Etat du Mali.

Eh oui ! Une nouvelle épine puisqu’il n’y pas que ‘’les musulmans’’ qui en font la demandent, mais beaucoup d’autres Maliens inquiets face à la multiplication des assassinats dans la capitale. A l’assassinat de l’imam Yattabaré, s’ajoutent celui du commerçant des Halles de Bamako Oumar, d’un apprenti de Sotrama…Les massacres intercommunautaires Peulhs/Dogons dans le centre du Mali accentuent la descente aux enfers de ce pays. La « Somalisation » du Mali est en cours. Le sursaut national est impératif pour sauver le Mali.

Certes, le Code pénal malien prévoit cette peine pour de nombreux crimes, mais son application est suspendue depuis trois décennies.

Les autorités doivent jeter un coup d’œil avant de prendre des mesures d’application de la peine mort, aussi bien que le peuple malien. Surtout dans un pays comme le nôtre, où la justice malienne pourra mettre en place des mesures pour empêcher l’exécution d’un innocent par erreur. La peine de mort va-t-elle être appliquée partout dans le pays? Ceux qui ont égorgé nos soldats, massacré de simples civils innocents seront-ils exécutés ? Rien n’est moins sûr.

Un pays fragile, qui n’est pas sorti de sa torpeur, peut difficilement appliquer une justice équitable pour tous. L’application de la peine de mort est sur toutes les lèvres à Bamako. Toutefois, les avis divergent. Faut-il lever la suspension de l’application de la peine de mort au Mali ?

En tout cas, selon Martin Luther King, «répondre à la violence par la violence ne fait que propager la violence et rendre plus sombre encore une nuit déjà dépourvue d’étoiles».

Aliou Touré

Source: Le Démocrate

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