COP-24 : le Mali parmi les bons élèves

L’Indicateur Renouveau : Présentez-nous la délégation malienne ayant pris part à la Cop-24
Drissa Doumbia : Comme d’habitude, le Mali, à l’instar des 195 pays membres de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, participe à la conférence des parties. L’année dernière s’est tenue la 24e édition de la conférence des parties, du 1er au 14 décembre 2018 à Katowice en Pologne. La délégation malienne était conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable avec une forte participation de la société civile, des services techniques de l’Etat, du secteur privé et des parlementaires.

IR : Quel était l’objectif du Mali à la Cop-24 ?
D. D. : L’objectif du Mali était de contribuer à l’effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il était question d’adopter la feuille de route de la mise en œuvre de l’accord de Paris et aussi de parler des questions de financement. Nous devions également montrer nos expériences dans le cadre du respect de nos engagements à travers la protection de l’environnement et le développement durable.
IR : Quelles sont les retombées de la Cop-24 pour le Mali ?
D. D. : Il est trop tôt pour parler de retombées. Nous sommes dans un processus qui continue. Les retombées pour le Mali et les autres pays, c’est un certain nombre de financements au niveau du Fonds vert climat qui alloue, chaque année, un million de dollars aux pays membres pour le renforcement des capacités et l’accréditation des entités nationales. Il y a aussi trois millions de dollars pour les pays pour l’élaboration de plan national d’adaptation au changement climatique qui nous permet d’identifier les actions prioritaires et de mener des activités de renforcement des capacités de nos acteurs et de lutter contre la pauvreté.
IR : Où en sommes-nous avec la Contribution déterminée nationale (CDN) ?
D. D. : Au niveau africain, le Mali fait partie des trois pays qui ont suffisamment avancé avec la mise en place des outils qui nous permettent d’aller vers le respect de nos engagements. La semaine surpassée, nous avons organisé un atelier sous-régional de la Cédéao ici à Bamako. En faisant l’état des lieux au niveau de chaque pays, je crois que le Mali est le seul pays aujourd’hui à disposer d’une feuille de route, d’un plan d’investissement, d’un plan de partenariat, d’une architecture de système de rapportage qui nous permet de pouvoir suivre les engagements du Mali. Nous avons aussi une stratégie de mobilisation des ressources. Au-delà, nous avons élaboré une stratégie d’engagement du secteur privé parce que nos engagements ne seront pas honorés sans le secteur privé.
IR : Pouvez-vous nous parler du combat contre le changement climatique
D. D. : Le Mali a fait beaucoup en termes de sensibilisation et d’information de la population. L’ensemble des parties prenantes, c’est-à-dire les collectivités territoriales, le secteur privé, la société civile ont été informés et sensibilisés sur la question du changement climatique qui constitue une question de développement. Le quatrième pilier du quinquennat du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita porte sur le changement climatique. C’est une forte volonté politique manifeste. Cela signifie que nous les techniciens au niveau opérationnel, sommes écoutés par les politiques.
Propos recueillis par Abdrahamane Diamouténé

Source: L’Indicateur du Renouveau

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