Bamako : une parade avec Abdouramane Atji, propriétaire de 2CV !

A l’occasion de la célébration du 70ème anniversaire de la création de la 2CV, ce 22 octobre 2018 à Bamako, par l’Association Ami 2CV-Mali Baby (2CV-MB), nous avons suivi Abdouramane Atji dans une caravane à l’intérieur de la ville.

Simple d’entretien, économique, confort et freinage assuré ! C’est cela, la 2CV. Abdouramane Atji, Chargé de cours à l’Ecole Normale Supérieure, ne dira pas le contraire.

Nous sommes aux environs de 10heures 15 minutes, l’heure du départ à la parade, le moteur de Abdouramane Atji est déjà en marche. « Bien montez ! », nous autorise-t-il à monter dans son véhicule. Aussitôt, nous embarquons de ce véhicule de marque 2CV, communément appelé baby. C’est parti ! Les pieds un peu serrés entre les chaises, il démarre, direction Badiala. Au milieu d’une ligne indienne de 2CV, Abdouramane Atji nous explique : « J’ai acheté cette 2CV en 1976 à 400 mille francs CFA ».

Est-ce pour un luxe ? Monsieur Atji répond : « Non ! Pour un simple souvenir du temps ancien. En fait, j’ai un autre véhicule de fonction. Mais celui-là (2CV), je sors avec juste pour des moments bien choisis ». Ce véhicule de 4 visites, sans radiateur et avec ses 120kms/h sur son compteur, est tout pour  Abdouramane Atji. « Le ventilateur tourne et refroidit l’huile et le moteur à la fois », a-t-il ajouté.

Monsieur Atji est-il prêt à vendre sa bagnole, comme dirait l’autre ? La réponse est non ! « J’ai ce véhicule depuis 1976. Aujourd’hui, je ne peux plus le vendre. J’ai failli le céder à un vieux du quartier avec qui je prie dans la même mosquée. Mais, je l’aurais déjà regretté, si je l’avais fait ».

Dans les discussions,  Abdouramane Atji passe à des révélations. « Quand je voyage avec ce véhicule, des policiers, des gendarmes, ainsi que des simples citoyens, chacun me demande de le lui vendre. A Bamako, les policiers ne daignent même pas siffler nous les propriétaires de Baby pour des contrôles de pièces. Parce que tout simplement, ils pensent que nous sommes les derniers de la République, des retraités qui ne vivent que de leurs maigres pensions. J’avoue que ce ne pas forcément le cas. J’enseigne à l’Ecole Normale Supérieure et pleins d’autres propriétaires de Baby sont encore des hauts cadres de ce pays», a-t-il témoigné

Ousmane BALLO, afrikinfos-mali.com

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