Le président Alpha Oumar Konaré avait décrété en (1992-2002) un moratoire sur l’ application de la peine de mort

Bamako, – Quelques milliers de manifestants ont réclamé samedi à Bamako l’application de la peine de mort au Mali, suspendue depuis plusieurs années, après de récents meurtres dont celui d’un imam, a rapporté un journaliste de l’AFP.

“Trop c’est trop! La semaine dernière, c’est un imam qui a été tué. Avant-hier (jeudi), un commerçant a été tué par des bandits. Il faut rétablir la peine de mort. Elle n’est pas abolie mais il y a un moratoire. Il faut lever le moratoire”, a déclaré à la presse Mohamed Kimbiri, président des
associations musulmanes du Mali, initiateur du rassemblement.

La peine de mort existe légalement au Mali mais de fait elle n’est pas appliquée depuis le début des années 80. Le président Alpha Oumar Konaré (1992-2002) avait ensuite décrété un moratoire sur son application.

“Non à l’abolition de la peine de mort”, “Une loi pour l’application de la mort”, pouvait-on lire sur des banderoles des manifestants rassemblés dans une salle du Palais de la culture.

“On ne peut pas accepter cette floraison de crimes! Assez ! Nous sommes le peuple souverain et nous réclamons l’application de la peine de mort. Qui tue, doit mourir”, a insisté Mohamed Kimbiri. D’autres membres du comité d’organisation du rassemblement et plusieurs intervenants ont demandé l’application de la charia (loi islamique).

“Si on appliquait la charia, il y aurait moins de crimes au Mali”, a déclaré de son côté Mohamed Doukouré, 26 ans, un jeune imam membre du collectif des associations musulmanes du Mali.

De nombreuses femmes, toutes voilées, ont participé au rassemblement. Plusieurs d’entre elles tenaient une feuille sur laquelle on pouvait lire : “Peine de mort”.

Ce rassemblement a été organisé après la mort jeudi d’un homme d’affaires de confession musulmane, tué dans sa maison, à la périphérie de Bamako, par des hommes qui ont emporté de l’argent.
Auparavant, un imam avait, la semaine dernière, été assassiné à Bamako par
un individu qui l’accusait de l’avoir traité “d’homosexuel”.

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