Attaque de Koulongo : Les victimes réclament justice

La Mission de l’ONU au Mali a rendu public son rapport d’enquête sur l’attaque de Koulogon. Cette attaque a fait au moins 39 civils tués, le 1er janvier dernier dans le Centre du pays. Ce rapport est produit, selon ses auteurs, après plusieurs mois d’investigations. Dans une vingtaine de pages, les enquêteurs pointent du doigt les chasseurs traditionnels dozos. Les familles des victimes, elles, se disent « inquiètes  de voir ce crime resté impuni ». Le rapport indique clairement que l’attaque de Koulogon a été perpétrée par des chasseurs traditionnels « dozos ». Ceux-ci étaient accompagnés d’une dizaine d’individus habillés en tenues civiles. « Ces derniers sont formellement identifiés comme étant des résidents des villages voisins », précise le rapport. Le document va plus loin et explique que lors de cette attaque, les assaillants n’ont pas utilisé que des armes de chasse. Mais des armes de guerre de type AK-47 ont été également utilisés. « L’attaque a fait 37 morts sur place et deux autres personnes ont succombé à leurs blessures », a affirmé Guillaume Ngefa, chef de la Division des droits de l’Homme de la Minusma. Le document rapporte aussi que « les Peulhs étaient systématiquement visés ». Mais contrairement à l’attaque de Ogossagou, qui a fait plus de 160 morts au mois de mars dernier, « les assaillants de Koulogon ont épargné les femmes ».

Enfin, le rapport signale qu’une enquête en cours menée par le gouvernement sur l’attaque contre Koulogon a permis de mettre huit personnes sous contrôle judiciaire et quatre en détention.

Logements sociaux :

La magouille dénoncée !

Une semaine après la publication de la liste des bénéficiaires des logements sociaux, aucune date n’est encore retenue pour la remise officielle des clés. En attendant, de nombreux citoyens dénoncent une « magouille à ciel ouvert » dans l’attribution. C’est le cas de M. Kanté qui déclare : « Je remplis toutes les conditions requises pour en bénéficier », affirme-t-il. Pour lui, les autorités doivent stopper le « favoritisme » dans la distribution de ces logements« J’ai un salaire qui me permet de payer, et j’ai postulé à toutes les opérations. Donc vous comprenez ma frustration. Certains que je connais très bien ont postulé peut-être pour la première fois ou pour la deuxième fois, arrivent à en avoir. Et ils sont allés voir des personnes et m’ont conseillé d’aller voir les mêmes personnes. J’ai pas accepté, parce que me disait qu’il fallait rester derrière le pays et faire confiance aux autorités », dénonce ce postulant malheureux à la nouvelle vague des logements sociaux.

 Dioura :

Explosion d’une mine fait des victimes

Deux militaires maliens dont un officier ont trouvé la mort, le mercredi 05 juin dernier, suite à l’exploitation de leur véhicule qui a roulé sur une mine. Les faits se sont déroulés sur la route à Dioura dans le cercle de Ténénkoun. L’attaque n’a pas été revendiquée, mais selon certains observateurs, elle porte la signature des groupes terroristes toujours très mobiles au centre du pays.

Menaka :

Assassinat de l’adjudant Moussa Ag Ismaguel

Toute la ville de Ménaka est sous le choc depuis le meurtre de l’adjudant Moussa Ag Ismaguel, survenu le dimanche 2 juin dernier. Ce jeune gendarme de son état a été tué à bout portant par deux individus armés non identifiés circulant sur une moto. Ce, alors qu’il était assis devant une boutique non loin de son domicile.

48 heures après ce meurtre, les auteurs de cet acte n’ont toujours pas été interpellés. Pourtant, la traque se poursuit activement autour d’eux.

Moussa Ag Ismaguel était très connu à Ménaka. Il a activement collaboré avec plusieurs forces afin de déjouer de nombreux projets d’attaques autour de la ville. Il était très présent aux côtés des forces républicaines, des militaires français ainsi que des combattants des mouvements armés adhérents au processus de paix. Surnommé Moussa Borcha, il est issu de la 20e promotion à Ménaka. Il a été déployé dans plusieurs théâtres d’opération. Il est revenu à Ménaka après l’occupation afin de mieux participer aux efforts de sécurisation et au développement de sa région natale.

Koulikoro :

Ces victimes de la route

36 morts et 187 blessés, c’est le bilan des accidents de circulation survenus dans la région de Koulikoro au cours du mois de mai 2019. C’est ce que signale le rapport mensuel de la direction régionale de la protection civile publié la semaine dernier. Selon le directeur, la situation est alarmante dans la région de Koulikoro en termes d’accident de circulation avec 70 morts entre janvier et mai 2019 contre 29 durant toute l’année 2018.

Politique migratoire :

L’UE assigné devant la CPI

Un collectif d’avocats demande au procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) de mener une enquête sur les politiques migratoires de l’Union Européenne. Ces politiques auraient, selon ces avocats, conduits à la « commission de crimes contre l’humanité contre des milliers de migrants » en mer Méditerranée. D’après cette plainte, déposée, le lundi dernier, auprès du bureau de la procureure, Fatou Bensouda, l’Union européenne aurait « orchestré l’interception et la détention de 40 000 personnes ». Ce document est le résultat de deux ans de travail mené principalement par deux avocats établis à Paris. Leur rapport analyse cinq ans de politique migratoire de l’Union européenne. Aussi, le travail des deux avocats tente de démontrer, documents, textes de loi et discours à l’appui, que toutes les mesures prises par Bruxelles ont conduit à des crimes surtout en Libye. Ces mesures de l’Europe visent à dissuader les migrants de rejoindre l’Europe. En Libye, les auteurs de cette plainte pointent du doigt la politique de refoulement, mise en place en coopération avec le gouvernement d’union nationale. Selon les avocats, « l’Union européenne collabore avec les garde-côtes libyens, les fournit des bateaux et participe à leur formation pour externaliser le contrôle des frontières ». « L’objectif de réduire les flux migratoires à tout prix peut légalement être considéré comme criminel », expliquent les avocats pour motiver leur plainte.

Source: L’Aube

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