Suite à certaines sorties médiatiques de l’ex-président de la République française, François Hollande, sur ce qu’on pourrait appeler l’affaire des deux journalistes de Radio France Internationale (RFI) assassinés au Nord du Mali près de Kidal, dit-on, en 2013, l’association des Amis de Claude Verlon et Ghislaine Dupont ont déposé une demande d’audition de l’ex président français, auprès du juge, ce mardi 6 novembre 2018.
François Hollande garderait-il des informations en secret sur l’assassinat des deux journalistes français ? Difficile de le corroborer avec certitude pour le moment. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que des soupçons planent sur lui à cause de certaines de ses interventions dans les médias après ce drame. Ces propos auraient tout leur sens aux yeux de l’avocate en charge du dossier, Marie Dosé. Le 7 décembre 2013, M. Hollande aurait confié à des journalistes le contenu d’une écoute téléphonique : « On a entendu une conversation après le drame », dit-il en poursuivant ainsi : « Dans laquelle ce qui ressemblait à un commanditaire reprochait à un membre du commando d’avoir détruit la marchandise. » (Source : www.rfi.fr)
Alors l’Association des Amis de Claude Verlon et Ghislaine Dupont se demande si toutefois la marchandise dont il est question n’était pas les deux journalistes. Ce qui leur semble bizarre dans cette affaire d’écoute, c’est qu’elle ne ressort nulle part dans le dossier des deux journalistes. Marie Dosé demande que cette écoute, si elle existe encore, qu’elle soit déclassifiée et même si elle n’existait plus qu’il faudrait là aussi le démontrer. Une autre confidence du président français, cette fois-ci sur les antennes de RFI, interpelle l’avocate ainsi que les membres de l’Association, lit-on sur le site de RFI : « La dernière question qui a été posée à François Hollande par votre confrère de RFI, je crois, sur cette affaire ne manque pas d’interroger les uns et les autres, c’est-à-dire que lorsque votre confrère lui demande s’il n’y aurait pas eu d’erreur de commise par l’armée, la DGSE ou les services, il répond que par l’armée, il n’y a pas eu d’erreur de commise. Qu’en est-il des services et de la DGSE ? C’est justement là que les soupçons sont les plus prégnants ».
Le vœu de Marie Dosé est que François Hollande arrête de se confier uniquement à la presse pour accepter de parler au juge d’instruction, si toutefois il a des éléments sur cette affaire à faire découvrir aux autres. Il reste maintenant à savoir si le président français va accepter de se faire entendre sur cette affaire.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays