Après l’entretien téléphonique du jeudi 12 février, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a reçu mardi tard dans la soirée le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. Cette rencontre s’inscrivait naturellement dans le cadre du dialogue que le président s’était engagé à approfondir lors de sa rencontre avec sa famille politique, Ensemble pour le Mali.
Pour le chef de file de l’opposition, elle témoigne un fait: “le dialogue n’est pas fermé. C’est le début. La première initiative a été l’appel. Puisque nous sommes plus volontaristes, nous avons emboité le pas. Ça été une discussion de grande tonalité avec beaucoup de sérieux. Ce n’était vraiment pas une discussion d’amitié et de fraternité. La situation du pays méritait cela…”.
“Nous avons parlé de plusieurs aspects. Il a été d’abord question de la situation politique, économique, les élections de 2018, les concertations nationales et les réformes politiques et institutionnelles. Le problème du Centre a aussi été largement évoqué avec le président IBK. Ces préoccupations sont aujourd’hui des défis auxquels il faudra s’attaquer urgemment…”.
La situation actuelle de l’école n’a pas échappé à la vigilance des deux personnalités.
L’entretien entre les deux personnalités aurait duré environ deux heures.
La question de remaniement occultée
Contrairement à ce à quoi l’opinion s’attendait, la question du gouvernement d’union nationale n’a pas été évoquée. “Ce n’est pas une priorité pour nous. C’est l’existence du Mali qui est en débat. Comment faire en sorte que nous revenions aux fondamentaux de la démocratie. Personne ne le fera à notre place. Il ne faudrait d’ailleurs pas donner cette occasion. Nous sommes une nation qui a plus de 20 premiers ministres. Il faudra leur donner l’occasion de mettre leur expertise au service de la nation. Notre logique est claire”, déclaré M. Nouhoum Togo, chargé à la communication du bureau du chef de file de l’opposition, lors d’un point de presse.
Bréhima Sogoba
L’Indicateur du Renouveau