ll y a une semaine, le ministre la Sécurité et de la protection civile lançais à grand renfort de publicité, sa ‘’Grande opération de sécurisation’’ de la capitale en proie à des violences de toute sorte (assassinats, enlèvements, vols…). Depuis quelques jours des informations actualisées sont mises sur les réseaux sociaux sous forme de bilan. S’il y a lieu d’apprécier l’effort fourni par les services de sécurité, il va sans dire que l’heure n’est pas encore au bilan. Le général ministre de la Sécurité ne doit pas se tromper d’objectif.
Doit-on déjà crier victoire suite au lancement de l’opération de sécurisation de ‘’grande envergure’’ lancée par le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général Sali Traoré et ses hommes ?
Selon un communiqué officiel, nous apprenons que suite aux patrouilles effectuées à Bamako et environs du 28 janvier au 1er février 2019, 1025 éléments (Police nationale, Gendarmerie nationale, Garde nationale) ont été déployés qui ont pu interpeler 744 personnes, dont 53 étaient recherchées par la justice ; 283 engins à deux roues saisis ; 4 engins à quatre roues retrouvés ; 26 saisies d’armes et munitions : 55 PA, 26 fusils de chasse et une quantité importante d’armes blanches et munitions. Les forces de sécurité ont également saisi des stupéfiants : plus de 500 briques de chanvre indien, des comprimés de tramadol et de la cocaïne.
Les forces de sécurité (Policiers, Gendarmes, Gardes républicains) méritent tout le respect et le soutien des populations pour leur courage et leur sacrifice au quotidien pour remplir leurs missions, est-on formel.
Si ce résultat peut être un motif satisfaction, il doit s’agir d’une satisfaction modérée. Et pour cause, l’objectif de la mission de sécurisation ce n’est pas les coups d’éclats, mais plutôt permettre à la population de dormir des deux yeux, de vaquer tranquillement à ses occupations quand il le faut. Ainsi, si ces arrestations et les saisies opérées peuvent conduire à l’attente de cet objectif, elles ne resteront que des moyens et non l’objectif.
Plus que jamais, la problématique sécuritaire reste entière et ce n’est pas l’arrestation de quelques présumés malfrats au cours d’opérations ponctuelles et spectaculaires qui l’éradiquera. Parce que les actions doivent s’inscrire dans la durée, d’autant plus que la sécurité des personnes et des biens est un droit inaliénable
Il faut souligner que l’État est en train de faire des efforts importants pour mettre à disposition du Département de la Sécurité et de la protection civile des ressources humaines, matérielles et financières importantes pour que la sécurité des Maliens et de leurs biens ne soit pas de vains mots. A titre indicatif, la Loi de programmation sur la sécurité intérieure pour la période 2017-2021 prévoit 445 milliards FCFA. Dès lors, le défi pour les services de sécurité est de se montrer digne des efforts consentis en se montrant à hauteur de mission.
PAR SIDI DAO