La société B2Gold, qui a effectué sa première année complète de production commerciale à la mine d’or de Fekola en 2018, a produit sur cette période un total de 439.068 onces d’or, soit 14,12 tonnes, dépassant la limite supérieure de cumul de sa fourchette de prévision comprise entre 420.000 et 430.000 onces, soit 13,5 à 13,8 tonnes. L’information a été donnée par le directeur pays de B2Gold, Mohamed Diarra, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le jeudi 24 janvier au siège de la société à la cité du Niger.
Cette performance exceptionnelle est due au dépassement de la capacité de traitement de l’usine de 12%, soit 5,6 millions de tonnes, combiné à un taux de récupération de l’usine de 94,7% contre un budget de 92,7%.
Selon le conférencier, Fekola-Sa a déjà versé un total de 10.948.716.266 Fcfa en 2016, 23.018.299.580 Fcfa en 2017 et 50.887.154.324 Fcfa en 2018, première année de production, à l’État malien sous forme de taxes, de redevances, de dividendes et de droits de douane.
En 2019, la mine prévoit de traiter 5,75 millions de tonnes de minerai à une teneur moyenne de 2,44 g/t et un taux de récupération à 94%. Cela équivaut à 423.142 onces d’or qui devraient être produites en 2019. Les dépenses d’immobilisation, devant être investies en 2019, seront de 48 millions $.
Fekola-Sa a maintenu un programme d’exploration agressif depuis 2014. Ce programme comprenait environ 192.000 mètres de forage d’exploration pour 928 trous de forage. Rien qu’en 2018, 19 millions $ ont été consacrés à l’exploration au Mali.
Cet investissement a permis d’obtenir une estimation actualisée des ressources minérales de 92.810.000 tonnes à 1,92 g/t d’or, pour un total de 5.730.000 onces d’or (184,22 t), ainsi qu’une estimation des ressources minérales présumées de 26.500.000 tonnes à 1,61 g/t d’or, pour un total de 1.370.000 onces d’or (44,05 t). Le budget d’exploration pour le Mali, en 2019, est de 17,5 millions $.
La confirmation de ces nouvelles ressources minérales a conduit à la réalisation d’une étude d’expansion de l’usine de traitement de Fekola, susceptible d’impacter positivement les employés, les communautés environnantes, l’État malien et les actionnaires de B2Gold.
Les résultats positifs obtenus, à ce jour, laissent entrevoir une augmentation potentielle du tonnage de production et par conséquent de la production annuelle d’or de Fekola avec des dépenses en capitaux modérées. Une étude d’optimisation est actuellement en cours pour guider l’expansion de la mine. Les résultats de cette étude sont attendus vers la fin du premier trimestre de 2019.
Selon son directeur pays, Mohamed Diarra, B2Gold s’engage pour une exploitation minière responsable au Mali. «Nos décisions commerciales tiennent compte de la santé et de la sécurité des personnes, de la protection de l’environnement et du bien-être de la population. Nous engagerons un dialogue ouvert et respectueux avec les autorités et les parties prenantes de la communauté dans le but d’apporter des contributions significatives et durables au pays et aux communautés dans lesquelles nous travaillons», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que la mine de Fekola s’est engagée à maximiser les possibilités d’emploi pour les Maliens. Aux dires de M. Diarra, la mine emploie actuellement 1.925 Maliens dont la majorité est issue des communautés locales et du cercle de Keniéba. Il a indiqué qu’il existe un programme en cours d’amélioration des compétences des employés locaux, comme en témoigne le grand nombre d’employés qui ont été reconvertis, pendant la transition, de la phase de construction à la phase de production du projet.
Le directeur pays a également souligné que sa société a également lancé un programme de bourses pour aider 10 jeunes Maliens à obtenir des diplômes universitaires dans un grand nombre de disciplines. Il a noté que 50% de ces boursiers sont issus du cercle de Keniéba et 50% sont des femmes.
En raison de la proximité relative du village de Fadougou avec les opérations minières, B2Gold, en consultation avec la communauté locale, a entrepris la construction d’une nouvelle ville afin d’atténuer l’impact négatif de ses opérations sur la communauté. Cela a impliqué la construction de 325 nouvelles maisons, d’une mosquée, d’une école, d’un Cscom et d’un marché. Toutes les maisons disposent de l’énergie solaire, de latrines et d’un accès à l’eau potable. Une réalisation importante est qu’environ 400 travailleurs des communautés locales ont été formés à la construction (maçonnerie, menuiserie, soudure, installation solaire, etc.) pour la construction du nouveau village.
Par ailleurs, Mohamed Diarra a rappelé que Fekola-Sa a entrepris plusieurs projets de développement communautaire dont AFECK, qui est une collaboration entre B2Gold et le gouvernement canadien dans le but de faciliter la formation professionnelle des citoyens locaux. Il a précisé que d’autres programmes ont inclus la construction et la réhabilitation de mosquées locales, le financement et la formation de jardins maraîchers communautaires, des moulins, la fourniture de tracteurs et de matériel agricole, des salles de classe, le forage d’eau potable, etc., et seront mis en œuvre sous la direction du comité mixte constitué à cet effet.
Pour M. Diarra, la sécurité permanente de tous ses employés demeure une priorité majeure. C’est pourquoi, selon lui, sa société a acheté deux aéronefs pour les déplacements sur de longues distances à travers le pays. À en croire Mohamed Diarra, le service et l’exploitation de ces avions sont conformes aux normes de sécurité et de réglementation de l’aviation internationale.
B2Gold est une société minière aurifère canadienne dont le siège social est situé à Vancouver, en Colombie-Britannique, Canada. La Société exploite cinq mines d’or, notamment Fekola (Mali), Otjikoto (Namibie), La Libertad et El Limon (Nicaragua) et Masbate (Les Philippines).
La mine de Fekola est située dans le cercle de Keniéba dans l’ouest du Mali. La mine appartient à Fekola-Sa, une société malienne dont les actionnaires comprennent B2Gold Corp (80%) et l’État malien (20%). Elle est une exploitation aurifère de classe mondiale dont la construction a été achevée trois mois plus tôt que prévu et dans les limites du budget, pour un coût total de 597 millions de dollars US.
Diango COULIBALY
Source: Le Reporter