Mali : Clôture du cours international d’aide d’urgence au Patrimoine Culturel en temps de crise

Clap de fin sur le cours international intitulé “Aide d’urgence au Patrimoine culturel en temps de crise” (FAC AFRICA). Du 12 au 30 novembre 2018, les secouristes du Patrimoine culturel venus de plus de 19 pays de quatre continents ont reçu une formation organisée par l’UNESCO et le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), en collaboration avec le Ministère de la Culture dans le cadre d’action de l’UNESCO au Mali, afin de garantir la sauvegarde du Patrimoine culturel en période de crise.

La cérémonie de clôture était présidée par, M. Andogoly Guindo, Secrétaire Général, représentant du Ministre de la Culture. Il avait à ses côtés, M. Hervé Huot-Marchand, Représentant de l’UNESCO au Mali, Mme Catherine Antomarchi et Mme Aparna Tandon, représentantes de l’ICCROM et le représentant du Directeur général de l’EMP. On notait également la présence du Coordinateur général de la coopération Espagnole et différentes personnalités de la culture, de l’urgence et de l’humanitaire.

  1. Andogoly Guindo, a dans son allocution, remercié tous les partenaires qui ont permis la tenue de cette formation. Il a rajouté qu’il se réjouissait d’ores et déjà de l’élargissement du cercle des spécialistes de la prévention et la gestion des risques et catastrophes liée au Patrimoine culturel. Il a enfin invité les nouveaux secouristes à utiliser judicieusement les acquis de la formation dans leurs pays respectifs.
  2. Hervé Huot-Marchand a pour sa part félicité les participants et a déclaré : « je reste convaincu que ces travaux ont permis aux vingt-un participants, de se doter d’outils et de capacités techniques nécessaires pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’urgence adaptés pour la protection de leurs sites respectifs avec l’implication des différents acteurs».

Conçu comme programme international de renforcement de capacités, la formation visait à améliorer la préparation et la réponse aux urgences, afin d’assurer la protection du Patrimoine culturel matériel et immatériel. Ce faisant, l’initiative correspond aux objectifs de la Stratégie pour le renforcement de l’action de l’UNESCO en matière de protection de la culture et promotion du pluralisme culturel, adoptée en 2015.

L’une des spécificités de cette formation fut le brassage culturel, dira M. Adamou Danladi représentant des participants : « la présence de 19 pays, de quatre continents a été un atout pour le partage d’expérience. Nous repartons la tête pleine de connaissances sur les thématiques abordées relatives à l’aide d’urgence au Patrimoine en temps de crise ; désormais nous nous engageons à participer à toutes les actions de sauvegarde du Patrimoine culturel ».

Pratique et multidisciplinaire, la formation était basée sur l’expertise des enseignants et des participants déjà actifs dans le domaine du Patrimoine culturel, comprenant une grande variété d’institutions, y compris du Ministère de la Culture, des musées, des archives, des bibliothèques, des cabinets d’architectes, des instituts de conservation, des universités et des organismes humanitaires.

Les participants ont eu l’occasion d’appliquer leurs nouvelles compétences en aide d’urgence dans le cadre de plusieurs exercices de simulations pratiques. Les scénarii présentaient la stabilisation d’urgence d’une structure traditionnelle en terre et l’évacuation d’objets rituels suite à une inondation ; l’évacuation d’urgence d’une collection muséale ; ainsi que l’évacuation d’objets d’un temple en coordination avec l’armée, la protection civile, le Comité international de la Croix-Rouge et la Section malienne de la Croix-Rouge, suite à l’attaque du temple par des miliciens et la détonation en retardement d’un explosif non désamorcé.

Désormais, les secouristes du Patrimoine culturel sont équipés pour agir pour la protection du Patrimoine culturel dans des situations d’urgences complexes résultant de conflits ou de catastrophes en vue de promouvoir le redressement, la paix et la réduction des risques.

La formation de trois semaines a été soutenue par le Ministère de la Culture du Mali, le Musée National du Mali, le Musée de Bamako, l’Ecole de maintien de la Paix Alioune Blondine Beye, la Gendarmerie Nationale, la protection Civile, la Croix-Rouge malienne, le CICR, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), la Bibliothèque nationale, l’IHERI et l’ONG SAVAMA-DCI. Ces deux dernières institutions ont pour mission la sauvegarde et la préservation des manuscrits anciens du Mali.

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