Le général Bruno Guibert, commandant sortant de la force française Barkhane qui lutte contre les groupes djihadistes au Sahel et au Sahara, a exprimé mercredi à Niamey, au cours d’une audience avec le président Mahamadou Issoufou, sa détermination à poursuivre la lutte pour l’éradication définitive de la menace, apprend-on de source officielle.
Le général Bruno Guibert, qui quitte officiellement le commandement de la force française au Sahel jeudi prochain, est venu présenter au président nigérien le nouveau commandant de l’opération Barkhane, le général Frédéric Blachon.
Il a indiqué à la presse avoir saisi cette occasion pour remercier le président de la République, et lui dire “combien (la force Barkhane avait) travaillé utilement et efficacement avec les forces armées nigériennes dans le cadre de la lutte antiterroriste”.
“Nous avons obtenu de vrais résultats sur le terrain dans le cadre de la lutte antiterroriste, et cet effort doit être poursuivi dans la durée parce qu’il y a de gros enjeux derrière et qu’il faut réellement que les populations retrouvent leur quiétude et leur mode de vie, et qu’on lutte pour éradiquer définitivement cette menace”, a-t-il souligné.
Initiée en 2014, l’opération Barkhane appuie la Force conjointe du G5 Sahel (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.
Près de 4.000 soldats français sont déployés dans l’opération Barkhane pour combattre le terrorisme au Sahel, dont 500 sont stationnés à la base aérienne de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey.
La bande sahélo-saharienne fait face depuis quelques années aux attaques meurtrières du groupe terroriste Boko Haram dans les pays riverains du Lac Tchad, à une criminalité transfrontalière perpétrée par des groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements rebelles, basés dans le nord du Mali ainsi que dans le sud de la Libye, sous contrôle de groupes armés depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.