Le cadre de concertation national : Majorité, COFOP et RPDM accordent leur violon

Les lignes ont bougé entre la majorité et l’opposition au sein de la COFOP et du RPDM qui ont signé leur première participation au Cadre de Concertation National.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, a présidé le jeudi 21 février 2019, la réunion de la composante technique du Cadre de Concertation National, dans la salle de conférence de son département. C’était en présence des présidents de plusieurs partis politiques, des représentants de la société civile et ceux des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.

Les sujet débattus à huis clos ont porté sur la composition des formations du Cadre de Concertation National, l’examen des propositions de modification de la loi électorale, singulièrement les modes de scrutin, et questions diverses. Le fait majeur ayant marqué la rencontre est que la COFOP et le RPDM ont signé leur première participation au cadre. Aussi, dans un souci d’inclusivité, la composante technique du CCN a été élargie, sans exception, aux représentants de tous les partis. Les lignes ont par-là bougé.

Selon Tiéman Hubert Coulibaly, président du parti Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), qui s’est confié à la presse, les débats relatifs à la loi électorale n’ont été épuisés, ils se poursuivront donc cette semaine. Par ailleurs, la rencontre a permis de fixer les missions du Cadre de concertation national et émis le souhait très fort d’inclusivité.

«Le président de la République a aussi souhaité que ce cadre soit ouvert à toutes les sensibilités, y compris aux acteurs politiques qui ont prouvé leur engagement pour le pays. Il s’agit d’avoir une instance de discussion absolument inclusive pour parler de toutes ces grandes réformes que le pays doit opérer, que le gouvernement doit conduire, et que nous politiques, société civile, devons accompagner de manière à ce que nous puissions atteindre un niveau de cohésion nationale requis pour la stabilité», a explicité le président de l’UDD.

D’autre part, l’ex-ministre de l’Administration territoriale a évoqué une éventuelle modification du décret. Il a été convenu que l’ensemble des partis politiques soit représenté par 25 membres, la société civile par 10, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation par 10 et l’Etat par 5. Ainsi a-t-il ajouté : «Pour le reste, nous sommes sur un round de discussion qui doit aller vite. Nous avons émis la préoccupation d’aller rapidement. La semaine prochaine, nous allons terminer avec tout ce qui concerne la loi électorale, dans les modifications qui doivent être apportées, pour que le gouvernement puisse aller vite. Le vœu est qu’au 30 juin, pour ce qui concerne les élections législatives, nous ayons pu faire ce qui doit être fait».

Souhaitant une sortie définitive de crise politique, Tiéman Hubert Coulibaly a émis le vœu de voir l’opposition au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) reprendre sa participation à la prochaine séance.

« Les discussions sont en cours, il faut les poursuivre et avoir un peu de patience, afin que les uns et les autres saisissent l’importance des enjeux et surtout la sincérité de la démarche», a voulu le président de l’UDD, qui balaie du revers des mains toute «situation de blocage ou de rupture ».

«Je pense déjà que les propositions faites par le gouvernement reflètent la réalité du contexte politique et social de notre pays. Il s’agit pour nous membres du cadre de voir comment maintenant accompagner le processus avec de bonnes propositions», a soutenu de son côté Souleymane Satigui Sidibé du Conseil national de la jeunesse (CNJ), afin de permettre l’inclusivité de tous les acteurs.

Le président du CNJ a salué le projet du couplage des élections législatives au référendum

D.C.A

Le Soft

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