Arrivé, largement, en tête du premier tour avec 41,42% des voix, contre 17,80% pour son challenger, IBK part au second tour. Avec les faveurs des pronostics.
Avec, respectivement, 7,95 % des voix, 7,46 % des voix, 3,89 % des voix, 2,14 % des voix et 2,32% des voix, Aliou Boubacar Diallo, Cheick
Modibo Diarra, Housseïni Amion Guindo, Choguel Kokala Maïga et Dr Oumar Mariko sont considérés comme des « faiseurs de roi ».
Si elles sont suivies à la lettre, leur consigne de vote peut faire pencher le plateau de la balance du second tour. Soit, du côté d’IBK ; soit, du côté de son challenger. D’où les tractations en cours dans les états-majors politiques.
Entamées au lendemain de la proclamation officielle des résultats du premier tour, les tractations entre candidats et « faiseurs de roi » se poursuivent. De jour, comme de nuit.
Un constat, cependant : au rythme où vont les choses, IBK serait bien parti pour faire le plein de ralliements.
Au regard du lourd contentieux, qui l’opposait à IBK et à Bouyé, son mentor, Aliou Boubacar Diallo, candidat du parti ADP-Maliba, arrivé troisième au premier tour, pourrait bien appeler ses partisans à voter pour Soumaïla Cissé. A défaut de les inviter à voter pour le candidat de leur choix.
Idem pour Modibo Sidibé, candidat du parti « Fare An Ka Wuli », qui a récolté 1,43 % des voix.
Les autres « faiseurs de roi », notamment, Cheick Modibo Diarra, Modibo Koné, Dramane Dembelé, Choguel Kokala Maïga, Mamadou Oumar Sidibé, Dr Oumar Mariko… pourraient appeler leurs partisans à voter pour le candidat du Mouvement « Ensemble Pour le Mali ». Soit, contre des portefeuilles ministériels ; soit, contre le « gel » de leur dossier, pendant devant la justice pour « atteinte aux biens publics ».
En clair, IBK pourrait bien remporter le second tour, le doigt dans le nez.
Mais en politique, rappelons-le, rien n’est moins sûr.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainéa