La chaude épaisseur du vécu d’un côté, la rigueur de l’analyse scientifique de l’autre, m’ont servi à prendre conscience des pièges qu’on nous tend, ici ou là, pour nous amener où nous ne souhaitons pas forcément aller.
En effet, le succès rencontré par notre homme du jour, le célébrissime Hamady Sangaré a surpris plus d’un, mais pas votre « historien », comme disait Victor Hugo : « je suis à la fois témoin, acteur et juge, je suis l’historien tout fait »
Notre ancien militaire a bien assimilé sa leçon, il sait bien qu’avec l’imagination, on possède à tous les coups son adversaire, il n’y a pas de fortifications, de régiments d’élite (…) qui puissent résister à cette arme toujours secrète et toujours nouvelle.
C’est pourquoi sorti du néant, ou du moins de nulle part, à la tête d’une obscure Association dénommée (AJA) à la veille des élections présidentielles, il s’est hissé au sommet comme « Coordinateur des Associations et Mouvements de Soutien au Candidat IBK » en faisant du trafic d’influence.
En réalité, il y a eu tromperie sur la marchandise, or : « l’honneur c’est comme la virginité, ça ne sert qu’une fois. » Notre soit disant président de la Société Civile s’est révélé être un petit manipulateur sans plus et c’est ce lourd malaise qui pèse sur lui depuis son élection.
En effet, le parapluie (les généraux M’Bemba Keita, Oumar Daou dit Barron, Salif Traoré et Moussa Diawara) sous lequel il s’est abrité pour se faire élire s’est déchiré car le pantalon de Hamady est trop court. Le reste que je me refuse à définir font partie de la composition même de notre « personnage », savamment étudié, hautain, vantard, injuste, trop passionné, fourbe et vorace.
Eh oui « on n’a pas d’indulgence pour ce qu’on aime » ! Les maliens ont besoin de ressentir la honte. Ne pouvant pas compter sur sa propre valeur agissante et sa signification humaine, notre Hamady National, capable de manger du cirage pour briller en public, adopte depuis un certain temps la stratégie chérie et défaitiste de notre opposition dite républicaine en appliquant les techniques des ravages de la désinformation ce qu’on appelle le principe du Cry Wolf syndrome (crier au loup).
Malgré les camouflages, le peuple malien n’est pas dupe de la sordide imposture qui anime ces gens, il a jugé leurs semblants d’idées, leur pitoyable agitation, leur bêtise, leur malhonnête morale.
Mentez, mentez, mentez toujours, mais il restera toujours quelque chose.
Voyant sonné le glas de ses rêves et de ses ambitions à cause de sa passion démesurée, notre mythomane de service a fait publier par la cohorte de ses chers parasites, ses artistes de cour, la semaine dernière sur les réseaux sociaux la rumeur de son enlèvement je ne sais pas par qui ? Je laisse le soin au Procureur de la République de lui poser la question !
Dans cet « arrière » en plein désarroi, enseveli dans le mensonge, en proie aux maniaques du patriotisme, voici un homme qui a commandité des articles dans la presse, pour se faire passer comme l’un des grands artisans de la victoire du Président IBK.
Aussi il s’est fait passer sur les mêmes canaux habituels comme celui qui a organisé et financé la grande Marche Patriotique du dimanche 02 septembre 2018, organisée par la jeunesse patriotique du Mali pour soutenir les Institutions de la République. Escroquant au passage des honnêtes citoyens !
Je ne sais de plus ignominieux que l’exploitation journalistique et politique qu’il veut faire tourner à son profil le travail remarquable de tant de temps, d’hommes et de femmes de valeurs, cela est une faute MORALE impardonnable.
Il est temps de mettre fin aux intrigues et à la propagande. C’est une stupeur sans nom qui frappe certains hommes politiques maliens, par des moyens déloyaux, mesquins propres à endormir des consciences, on est entrain de se livrer à un des plus grands crimes que l’histoire ait eu à enregistrer celui de pervertir les masses populaires dans leur plus pur instinct de justice et de droit.
A ces stratèges en chambre, palabreurs excités, qui ont choisi le déshonneur en criant « mort aux intellectuels, mort à l’intelligence » à tous ces anciens collaborateurs du président IBK qui après avoir rempli leurs panses ont perdu tout d’un coup la mémoire, je vous dis j’ai honte et je vous demande pardon.
Surtout qu’on ne s’y méprenne pas au moins ! Car vaincre n’est pas convaincre.
Le Mali du chauvinisme étroit et le Mali du patriotisme national et humain, de la création et du progrès se battaient, le vaillant peuple combattant du Mali a tranché avec un score sans appel de 67, 17% en faveur du candidat d’IBK.
L’Opposition dite républicaine a été pris à son propre piège pour avoir déchainé par calcul politique l’aveugle passion nationaliste. Elle doit comprendre maintenant que de la ruine il ne peut sortir que de la ruine.
À Hamady Sangaré et aux maliens de tous les bords confondus de comprendre que le péril est grand mais il n’est pas invincible si nous gardons la clarté de l’esprit, la fermeté du vouloir, si nous savons avoir à la fois l’héroïsme de la patience et l’héroïsme de l’action.
Bamako, le 3 septembre 2018.
Sibiri Samaké
Info-matin