Djibril Moroguey, une poudrière détruite!
Originaire du village de Néné dans le cercle de Goro, Djibril Moroguey domicilié à Boulkassoumbougou a été arrêté dans la nuit du 1er octobre par la Brigade de Recherches du 3ème arrondissement. Il était en possession des armes de guerre composées de 7Pistolets Mitrailleurs, 1 pistolet automatique ainsi que de 399 munitions (Balles) estimées à une valeur fiduciaire de 4 590 000FCFA.
Jolie coup de filet réussi, une fois de plus, par Ibrahim Soma Keïta et ses hommes. Engagés jour et nuit sur le terrain de la sécurisation des personnes et de leurs biens, ces limiers du célèbre commissariat du 3ème arrondissement viennent de donner la preuve, qu’ils sont en permanence dur le qui-vive et qu’ils ne se lasseront jamais de traquer jusque dans leur dernier retranchement les hors la loi, même ceux qui sont cachés avec les honnêtes citoyens. Comme ce jeune Djibril Moroguey, d’allure sérieuse et travailleuse alors qu’il n’était d’autre qu’une poudrière en voie d’explosion.
Tout est parti d’un simple coup de téléphone. En effet, dans la nuit du 1er octobre vers 22h un citoyen animé de bonne foi balance une information au commissariat du 3èmearrondissement. L’homme dénonce un autre citoyen résidant à Boulkassoumbougou, qui serait en détention irrégulière d’armes de guerre et de munitions.
Aussitôt l’information tombée et traitée, une équipe conduite par le capitaine expérimenté, Youssouf Coulibaly est immédiatement mobilisée sur les lieux. Après quelques petites informations recueillies sur le terrain, le capitaine Coulibaly, se dirige avec son équipe sur le bar ‘’ Folona’’ non loin de l’espace culturel ‘’Mistral’’ toujours à Boukassoumbougou. Sans trop de peine, il a identifié et cueilli comme une ‘’mangue mûre ’’ le dénommé Djibril Morguey, qui s’amusait tranquillement sans se douter de rien.
L’aveu !
Interpellé au commissariat de police du 3ème arrondissement, Djibril Morgeuey sera au centre d’un interrogatoire musclé. Face au professionnalisme des hommes du Commissaire Principal Ibrahim Sonna Keïta, il ne pouvait aucunement cacher la vérité. Et passe aux aveux en ces termes : « les armes sont chez moi ».
Cependant, comme pour exhorter la clémence de ses interpellateurs, il pensait pouvoir se tirer d’affaires en affirmant que ces armements sont destinés aux combattants engagés pour protéger son village ‘’ Néné’’, victime des agressions peulhs dans le cadre des conflits intercommunautaires au Centre du pays.
Sans mesurer la gravité de ses déclarations, il s’enfoncera davantage en affirmant que ce sont les habitants de son village qui auraient contribué pour l’envoyer acheter ces armements pour la protection du village. Toute chose qu’il dit n’avoir pas refusé, au motif qu’il aurait perdu son grand frère et son oncle suite à des attaques des peulhs. Pousser pour dévoiler son ou ses complices, l’enfant de Néné indiquera, qu’il a été fourni en ces artillerie par un certain Blo alias ‘’ Fela’’. Un nom qui figure bien dans le registre du capitaine Coulibaly. Ce qui dénote que la fin de sursis est sonnée pour lui aussi.
Après ces aveux du serviteur de ‘’Nènè’’, une perquisition menée à son domicile dans la même soirée a permis aux éléments de la Brigade de Recherche (BR) du Commissariat du 3ème arrondissement de découvrir ces armes de guerre cachées dans une barrique chez lui. En effet, cette barrique contenait 7 pistolets mitrailleurs, 1 pistolet automatique et 399 munitions.
Cette affaire met à nu l’une des sources d’approvisionnement en armes des combattants du Centre, à savoir les Dogons et les Peuhls. Pour cela la vigilance doit être de rigueur au niveau de tous les postes de contrôle menant à ces zones de conflits. Sans quoi les efforts des braves commissariats comme celui du 3ème arrondissement resteront vains.
Par ailleurs, cette question de conflit intercommunautaire entre peulhs et dogons est en train de prendre une autre tournure. Cela s’il s’avère maintenant que les armes sont achetées, gardées dans la capitale avant d’être acheminées. Pour la stabilité au Centre du pays l’Etat est plus que jamais interpellé à prendre ses responsabilités afin de mettre fin à cette crise.
En attendant la fin de la grève des fonctionnaires les mieux payés au Mali ‘’ les Magistrats’’ Djibril Morguey restera en garde à vue au commissariat du 3èmearrondissement avant d’être situé sur son sort.
Une fois de plus bravo pour ce joli coup de filet, qui ouvrira des pistes, à coup sûr, aux hommes du Commissaire Ibrahim Soma Kéita pour traquer d’autres receleurs d’armes de guerre.
Par Mariam SISSOKO
LE SURSAUT