La crise née de la présidentielle de 2018 interpelle la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). L’organisation sous-régionale avait été impliquée dans la résolution de la crise de 2012. La Cédéao est également connue pour la promotion des bonnes pratiques démocratiques dans son espace. Récemment, une délégation de l’organisation était en séjour au Mali, où elle a rencontré en premier lieu le chef de l’Etat, avant de s’entretenir avec l’opposition à travers son chef de file et candidat malheureux à la présidentielle de 2018.
Mais, la rencontre des émissaires a vite pris les allures d’un réquisitoire. Selon l’opposition politique, certains de ses problèmes ont été portés à la connaissance des membres de la Cédéao en son temps. Sans porter de gants, l’opposant estime que le problème actuel au Mali est dû en partie à la Cédéao parce qu’elle n’a pas joué son rôle et ses missions en toute neutralité au tout début de cette crise politique. Pour le président de l’URD, si la Cédéao avait été attentive aux critiques, l’on n’en serait pas dans cette situation de crise.
Pis, Soumaïla Cissé laisse entendre que la Cédéao a systématiquement fermé les yeux sur toutes les observations de fraude, de tripatouillage, d’irrégularités constatées par le gouvernement en vue de maintenir IBK au pouvoir. Il déclare que la Cédéao a été complice du gouvernement dans le vol des suffrages et de la tricherie durant l’élection. Il n’en fallait pas plus pour que Soumaïla Cissé qualifie l’attitude de la Cédéao de mépris pour les institutions de notre pays et par ricochet l’ensemble du peuple malien.
DAK
Source: L indicateur du renouveau