Comme c’est le cas depuis les dernières jouxtes électorales de la présidentielle 2018, l’opposition malienne est dans la logique de se manifester le 4 décembre prochain. Appelée : « grande manifestation unitaire et populaire », par les initiateurs, cette manifestation a comme slogan : « le Mali nous appelle ». Et c’est le malheureux candidat à la présidentielle d’Août dernier, Soumaïla Cissé qui fut le premier à partager cette information, le lundi 19 novembre dernier, sur les réseaux sociaux.
Si la date de la marche et la nature des manifestants sont connues, on ne sait pas pour le moment, les causes profondes de ce mouvement. Cependant, la question qui mérite d’être posée, est de savoir, qu’est-ce que Soumi et ses acolytes cherchent finalement ?
On se souvient au Mali, qu’à l’issue du second tour de l’élection présidentielle, Soumaïla Cissé, a été une fois de plus battu par Ibrahim Boubacar Keita. Depuis, Soumi et ses amis ont fait des samedis, des jours de marches. N’ayant pas eu l’accompagnement total des leaders politiques et de la grande partie de la population civile, ils finissent par abandonner leurs marathons. Au cours de ces marches postélectorales, il s’agissait de crier contre les résultats provisoires du ministère de l’Administration Territoriale, la fraude électorale, le bourrage des urnes, l’arrêt de la Cour Constitutionnelle. C’était bien normal qu’après les élections, une partie manifeste son mécontentement. Le Mali est un pays de droit et la liberté de manifestation doit être préservée. Sauf que dans un État de droit, le respect des institutions est obligatoire, surtout pour une opposition qui clame sur tous les toits qu’elle est républicaine. Après la proclamation définitive des résultats par la Cour constitutionnelle, l’opposition devrait accepter sa défaite malgré qu’elle s’estime trichée. Mais voilà qu’encore, cette opposition veut se manifester. Pour cette fois-ci, il est facile de comprendre que cette opposition veut juste marcher. En se référant à l’appellation et au slogan de leur manifestation, il ressort que Soumi et sa bande ne savent pas ce qu’ils veulent. Une marche populaire, d’accord ! Mais d’unité, non ! L’unité voudrait dire, bâtir. On ne construit pas un pays dans le désordre. Aussi ce n’est pas avec des manifestations futiles qu’on répond à l’appel de sa patrie. Aujourd’hui, le Mali a plus besoin, de concertations, de cohésion et d’unité nationale. Le Mali est un pays de dialogue. En tout cas, tel est le sens de cette assertion bamana qui dit que ‘’tout ce qu’on n’obtient pas par le dialogue, on ne l’aura pas par la force’’.
En réalité, Soumaila Cissé veut que les maliens arrachent le pouvoir au président Ibrahim Boubacar Keita, par la force. L’homme suppose que ce qui est arrivé à Dioncounda Traoré, pourrait arriver à Ibrahim Boubacar Keita. C’est pourquoi, il multiplie les manifestations populaires. Soumi et les siens veulent rendre le Mali ingouvernable. Sauf qu’ils oublient qu’ils peuvent être aux commandes de ce pays un jour. C’est pourquoi on dit : « quand on veut creuser le puits de la trahison, il faut l’agrandir, car on peut se trouver dedans un jour ». En bloc, si Soumi habitue les maliens à la désobéissance il les apprend à se révolter contre lui un jour.
Si l’opposition malienne veut se manifester, il y a des raisons valables. L’élection des députés a été reportée, l’opposition malienne n’a pas manifesté. Le président du tribunal de Niono, est toujours en captivité, l’opposition de Soumi, n’a pas marché. Des communautés se tuent aux Mali, l’opposition malienne ne marche pas. La France exploite le Nord du Mali, l’opposition malienne ne manifeste pas. Mais Soumi et ses disciples marchent quant il s’agit de leurs propres intérêts.
Diallo
Source: Nouveau Réveil