Droits de femmes : SOS culture mobilise les femmes contre le mariage forcé

Dans le cadre de ses activités, l’ONG SOS culture, en collaboration avec HP+, a regroupé plus d’une centaine de femmes de la commune III et de la commune rurale de Dialakorodji (cercle de Kati) autour d’un film appelé « Alima » pour lutter contre phénomène du mariage précoce. C’était à N’Tominkorobougou, le mardi 24 juillet 2018.

Elles sont venues nombreuses pour visualiser un film inédit sur le mariage précoce réalisé par un jeune cinéaste qui dénonce cette pratique. Le président de l’ONG SOS Culture, Ben Cherif Diabaté, a fait savoir aux femmes qu’elles possèdent une force de mobilisation avérée dans la dynamique de communication en faveur du changement de comportement.

Selon lui, l’ampleur de la pratique du mariage des enfants nous interpelle tous, soit en tant que parent ou en tant que défenseurs des droits de la femme et des enfants. Il a indiqué que son ONG et le partenaire Health Policy ont proposé ce film « Alima » pour avoir un débat franc mais aussi instaurer le dialogue entre les différents acteurs de la société Civile autour de la problématique du mariage précoce au Mali.

Pour le président de l’ONG SOS Culture, cette activité avec Health Policy a pour objectif de contribuer aux efforts nationaux et internationaux en matière de défense des droits de la femme et de l’enfant. Il a fait savoir aux mamans l’opportunité d’une telle initiative qui constitue une école pour elles. « Et cette école n’a de sens qu’à condition qu’elles soient capables de former une jeunesse qui soit apte à assurer la relève des aînés », a dit Diabaté.

Pour lui, il s’agit de briser la méfiance et certains écarts qui existent autour de la problématique du mariage précoce ou forcé. Ce film qui a fait couler des larmes dans la salle a porté sur un mariage forcé d’une fillette appelée «  Alima ». Les parents, malgré les protestations de la fillette de ne pas sacrifier sa vie n’ont  pas cédé.

Alima sera donnée en mariage à la famille du jeune Madou Coulibaly par force. Des violences conjugales vont marquer le séjour  d’Alima par son mari. Les sévisses vont  aboutir à une grossesse non désirée. La fille Alima finira par se donner la mort. Tragique que fut la fin du film, les femmes, ensemble, se sont engagées à jouer leur partition pour arrêter ce phénomène qui rend la vie dure.

Fakara Faïnké

Source: Le Républicain

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