Pour couvrir les charges publiques, l’Etat à travers les servies des fiscs, procède au recouvrement des impôts au près des citoyens (contribuables). Ces impôts, s’ils sont mal perçus par bon nombre de citoyens 75 à 80 % des contribuables, constituent des sources de revenus permettant de renflouer les caisses du trésor public. Ce qui permet une redistribution de la richesse sur la chaine nationale. Cela, à travers la construction des édifices publics comme : les hôpitaux, les Ecoles et d’autres édifices publics.
Mieux, à la question que se posent le contribuable malien à savoir : « A quoi servent mes impôts ? », les impôts permettent d’assurer et de financer des services publics qui ne peuvent être vendus : telle l’armée pour la défense nationale, et la sécurité en ce qui concerne les forces de l’ordre et de la sécurité… L’accès gratuit à ces services est possible grâce aux impôts des contribuables. D’où, la nécessité de s’en acquitter.
Cependant, au Mali, on constate de plus en plus, une désolidarisation considérable et néfaste de certains citoyens vis-à-vis de leurs obligations fiscales. Notamment, avec l’usage souvent, des pratiques frauduleuses (fausses déclarations, usage de faux documents) rien que, pour échapper aux mailles du fisc.
Pour renverser la tendance, afin de permettre l’atteinte des objectifs fixés, la Direction Générale des Impôts (DGI), se donne comme politique, la sensibilisation et l’information des citoyens sur la nécessité de payer les impôts. Ce qui justifie sa campagne de sensibilisation du Lundi 22 au Dimanche 28 Octobre 2018. Le thème phare de cette campagne, porte semaine sur le « civisme fiscal ». De cette large campagne de sensibilisation et de vulgarisation du bien fondé de l’impôt initiée par la Direction Générale des impôts du district, il est attendu de : « faire part aux usagers » des servies publics qui sont en premier plan les contributeurs, que l’impôt est un prélèvement « obligatoire ». Effectué par l’Etat et les collectivités territoriales à travers ses structures comme les impôts, les domaines, la douane, le trésor public destiné à assurer les dépenses publiques et « offrir » les services aux populations.
L’impôt, est une somme d’argent que doit payer tout citoyen en fonction de ses biens immobiliers, mobiliers ou en fonction de ses revenus. Cette contribution obligatoire à l’impôt, qui incombe à chaque citoyen, est un acte civique de haute portée qui tire son fondement dans la constitution du 25 Février 1992. En son article 23, le texte fondamental lui-même de la république du Mali dispose : « Tout citoyen doit œuvrer pour le bien commun. Il doit remplir toutes ses obligations civiques et notamment s’acquitter de ses contributions fiscales ». Les impôts ne sont pas fortuits. Ils constituent l’un/e des atouts ou cause de l’essor ou du sous-développement de tous pays.
A Quoi servent les impôts ?
Principale question d’un enjeu grandiose. A laquelle, il faut apporter une réponse efficiente et rassurante. Pour booster le taux de recouvrement dans notre pays.
Principaux sources de revenus de l’Etat, les impôts permettent à celui-ci, de financer ses nombreuses missions régaliennes et de mettre en œuvre ses projets et programmes de développement socio-économique.
A cet effet, ils servent à :
Asseoir la souveraineté nationale et internationale, assurer la sécurité intérieure, la défense de l’intégrité du territoire national, réaliser les infrastructures socio-économiques (écoles, hôpitaux, routes, hydrauliques, énergie, etc.)
Aussi, pour le fonctionnement des services publics dont tous citoyens tire directement ou indirectement profit, les impôts servent à assurer le paiement des salaires des agents de l’Etat et des collectivités territoriales, etc.
Toutes ces informations loin d’être exhaustives ne sont pas toutes connues ou sont mal connues par le contribuable malien. Il faut donc une approche méthodologique et déontologique pour mieux cerner la nuance des contribuables entre leur obligation de s’acquitter de ses impôts et son droit d’accès aux services sociaux de base. D’où, cette campagne de communication initiée par la DGI. Cette campagne s’explique du fait que : « la mission de service public fiscal repose sur le principe de la nécessité de l’impôt et d’égalité devant l’impôt ». Et, le civisme fiscal qui se définit comme l’accomplissement volontaire par les contribuables de leurs obligations déclaratives et de paiement de leurs impôts, est un enjeu essentiel qu’il faille bien expliquer et encourager à travers des communications et des messages de sensibilisation. Cela est nécessaire au moment même où, à ce jour, 75 à 80% des contribuables évoluent dans le secteur informel et contribuent en deca de leur potentialités ou de leurs obligations fiscales. Ou du moins, ne participent pas du tout aux charges collectives. Cela suppose que : « seulement 20 % des redevables contribuent plus que les autres » selon les estimations donnée par la cellule de la communication de la DGI. En ce moment, il y a lieu d’équilibrer cette situation qui handicape fortement la mobilisation des recettes au Mali.
“Il faut donc promouvoir le civisme fiscal“
A cet effet, pour la clôture de la campagne de sensibilisation, un grand débat sera animé le Dimanche 28 Octobre 2018, dans l’émission « Actu-Hebdo » présentée par Alassane Diombélé. Lors de cette émission, il sera question de toutes les problématiques liées à la mobilisation des recettes fiscales. Une mission à la fois essentielle et urgente que le nouveau directeur général des impôts se donne comme objectifs.
Par ailleurs, à suivre dans nos éditions prochaines : « le Grand Dossier sur la fiscalité locale au Mali. »
JB
Source : Le Dénonciateur