Coopération Mali – Guinée : Les deux parties renforcent leurs relations commerciales

Pour faciliter les échanges commerciaux entre eux, le Mali et la Guinée Conakry, considérés comme deux poumons d’un même corps, ont signé un protocole d’accord le lundi 5 novembre courant.

La cérémonie de signature était placée sous la présidence du ministre malien des Transports, Zoumana Mory Coulibaly, en présence d’Ousmane Babalaye Daou, président du Conseil malien des chargeurs, et Bani Sangaré, directeur général  du Conseil guinéen des chargeurs. Après la cérémonie, les deux responsables des organisations de chargeurs ont accordé des interviews à la presse.

«Ce protocole  d’accord s’inscrit dans le cadre du renforcement  des échanges commerciaux entre les deux pays.  Le Conseil guinéen des chargeurs a constaté que la Guinée est à la queue sur le plan du transit et du transport entre les deux pays. Pour tous les pays limitrophes que le Mali utilise en termes d’échanges commerciaux, la Guinée occupe la dernière place pendant que la capitale guinéenne, Conakry, est la plus proche de celle malienne, Bamako. Pour relever ce défi et relancer les échanges commerciaux, le Conseil guinéen des chargeurs  a jugé nécessaire de négocier cet accord avec son homologue malien», a souligné Bani Sangaré, directeur général du Conseil guinéen des chargeurs. Pour lui,  le Mali va bénéficier, de façon particulière, des facilités d’échanges commerciaux, liées au  port, l’accès à  l’entrepôt et à l’aire de stationnement pour le bien-être du peuple malien. Il a ajouté que le protocole  d’accord a une durée de deux ans. Mais, il  peut être reconduit de façon tacite et les parties veilleront à sa mise en œuvre.

Selon le président du Conseil malien des chargeurs, Ousmane Babalaye Daou, plusieurs raisons expliquent la signature de ce protocole d’accord. C’est d’abord économique, parce qu’il s’agit de faire transiter les marchandises depuis Conakry, le port le plus proche. Mais  il y a aussi une raison stratégique, car le Mali veut faire de sa continentalité un atout. Aux dires de M. Daou, ce protocole d’accord est aussi politique au regard des rapports entre les deux chefs d’Etat, en l’occurrence Ibrahim Boubacar Keïta et Alpha Condé, les deux peuples voire les deux structures des chargeurs. C’est pourquoi la partie malienne a accepté volontairement d’utiliser, dit-il, le port de Conakry.

S’agissant des avantages, le président du Conseil malien des chargeurs dira que la partie guinéenne s’est engagée à accorder plusieurs avantages aux Maliens. Il s’agit d’un délai de 21 jours de franchise, c’est-à-dire que les marchandises peuvent restées au port pendant ce délai, sans pénalité. Il a aussi indiqué que la Guinée s’engage à mettre fin à des tracasseries sur le corridor. Pour terminer, Ousmane Babalaye Daou a ajouté que les deux parties vont investir davantage pour créer des aires de repos pour les chauffeurs, dans le but de transiter les marchandises dans de bonnes conditions.

Mamadou NIMAGA

La Lettre du Peuple

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