En un mot : Pas loin d’un génocide

Trente-sept personnes, dont des civils, ont été tuées dans le village peul de Koulogon cercle de Bankass. Impuissant face à la situation, le gouvernement, dans un communiqué, ne fait que constater les dégâts. Imprécis, le communiqué laisse entendre que des hommes armés habillés en tenue de dozo (chasseurs traditionnels) sont venus attaquer le village aux environs de 5 h du matin, le mardi dernier.

Sitôt, un  détachement des forces armées et de sécurité a été déployé afin de sécuriser la zone. Malgré ce rapide déploiement, aucune arrestation n’a été opérée, d’où la colère des populations. Depuis l’annonce de ce énième massacre des civils, les associations des communautés peules sont indignées et en colère contre la recrudescence des attaques.

L’indignation est d’autant plus légitime qu’à l’heure actuelle où le gouvernement n’a pas pu rendre effective la lancinante question du désarmement. Pourtant, à la faveur de la cérémonie marquant les 100 premiers jours du 2e mandat d’IBK, le Premier ministre avait annoncé le désarmement de tous les groupes armés dans le Centre. Pour le moment, cette décision est loin d’une réalité sur le terrain et malheureusement,  on continue à compter les morts. La détérioration de la situation sécuritaire avec son corollaire de tragédie humaine fait dire que l’on n’est pas loin du pire.

DAK

Source: L indicateur du renouveau

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