Quelques heures seulement après le verdict de la Cour Constitutionnelle, le Président IBK a entamé une visite officielle en Mauritanie. Une initiative diversement appréciée à Bamako. Et pour cause.
Voici un extrait du reportage de nos confrères de l’ Agence ALAKHBAR sur la visite en question :
«IBK bouclait son premier voyage à l’étranger en Mauritanie, après sa réélection pour un deuxième mandat présidentiel. Le président malien était arrivé jeudi à Nouakchott pour une visite de quelques heures à bord d’un appareil de Mauritanian Airlines.
Durant sa campagne électorale, le chef de l’Etat malien se déplaçait à bord d’un avion de Mauritanian Airlines. Des véhicules immatriculés Mauritanie transportaient également sa logistique de campagne (…)
Le président malien, Ibrahima Boumbakar Keita, a remercié son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et son épouse, MariemMint Ahmed dite Tekber, de s’être tenus à ses côtés au cours des élections présidentielles au Mali».
Il est donc évident que la Mauritanie s’est profondément impliquée dans l’élection présidentielle malienne et contribué à l’élection du Président IBK à travers la mise à disposition des moyens de l’Etat Mauritanien. Mais à quel prix pour qui sait que la Mauritanie a une influence certaine sur des Groupes armées au Nord du Mali dont la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Au-delà du son caractère politiquement incorrect (ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat voisin), la Mauritanie a été récemment indexée par des observateurs avertis dans son présumé rôle dans l’attaque contre le camp du G5 Sahel à Sévaré ; attaque suivie du limogeage du Général Malien Didier Dacko et de la nomination immédiate de Généraux Mauritanie à tous les postes de commandement stratégique du G5 Sahel.
Et a ces décisions très conflictuelles, il faudra ajouter cette visite de première heure du Président Malien à Nouakchott pour dit-on, remercier «Mohamed Ould Abdel Aziz et son épouse, MariemMint Ahmed dite Tekber». Hum !
De quoi en effet irriter !
Nous y reviendrons !
B.S. Diarra
Source: La Sentinelle